Soirée cauchemar pour le PSG au Parc des Princes 


Ce Mardi 4 novembre, le Paris Saint Germain recevait le Bayern Munich au Parc des Princes dans ce qui s’annonçait comme le match de ce début de saison. Mais très vite, la soirée a viré au cauchemar pour les parisiens. Ils ont rapidement étés secoués et menés par le rouleau compresseur bavarois puis ont perdu des joueurs importants sur blessure. 

Un scénario en deux actes : 

Après une entame de match, plutôt équilibrée, sur une de ses premières récupérations haute, le Bayern profite de la désorganisation parisienne pour inscrire le premier but. Sur une passe très risquée et mal ajustée de Pacho, Nuno Mendes manque son contrôle orienté, et le pressing effectué à la perfection par Upamecano permet l’ouverture du score de Luis Diaz. Paris reprend légèrement confiance après ce but très rapide et, au bout d’un quart d’heure de jeu, le rapport de force est assez équilibré. Le Bayern exerce une pression importante sur le Paris SG qui a parfois du mal à en sortir mais qui dès qu’il y parvient semble pouvoir mettre en danger les Munichois. Petit à petit les parisiens montent en confiance et se retrouvent de plus en plus dans le camp allemand. Mais le club francilien connaît des imprécisions techniques en ce début de match qui lui sont inhabituelles. Certains joueurs comme Barcola ou Marquinhos semblent avoir du mal face à ce pressing bavarois qui exploite la moindre erreur technique. A la 22e minute, après une sortie de balle parfaitement huilée, et deux relais très bien sentis de Dembélé, ce dernier se retrouve à la réception d’un centre de Fabian Ruiz et pousse le ballon de la poitrine dans le but. Mais sur l’image c’est assez évident, Dembélé est largement hors jeu, le but est logiquement refusé. Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour les parisiens lorsque le néo ballon d’or est dans la foulée remplacé sur blessure par Kang In Lee, faisant craindre aux parisiens le retour des blessures chroniques qu’a connu tout au long de sa carrière leur numéro 10. A la 30e, Paris a une nouvelle grosse occasion, Barcola magnifiquement servi dans le dos par Fabian s’emmène parfaitement le ballon mais dans un angle assez fermé, sa frappe du pointu est repoussée par Neuer.  Sur l’action qui suit, une nouvelle perte de balle parisienne conduit à une action très dangereuse bavaroise et la frappe de Gnabry heurte le poteau avant de passer le long de la ligne du but de Chevalier. Deux minutes plus tard, Marquinhos commet une erreur fatale. Après avoir récupéré le ballon à Kane, il prend beaucoup trop de temps à relancer et se fait voler le ballon par Luis Diaz qui remporte ensuite facilement son face à face et inscrit le deuxième but bavarois. Le Bayern met une nouvelle fois a mal la défense parisienne, lorsque Stanisic est trouvé dans la surface par Kane et inscrit un troisième but. Heureusement pour les parisiens, ce dernier était largement hors jeu. La défense parisienne est mise en danger à chaque offensive bavaroise et peine à se mettre en confiance. 

Juste avant la mi temps, comme un point d’orgue à une soirée cauchemardesque pour Paris, Luis Diaz fauche Hakimi qui se tord de douleur et sort du terrain en pleurs sans pouvoir poser le pied au sol avec une blessure qui risque de l’éloigner des terrains pour plusieurs mois. Après intervention de la VAR, l’arbitre inflige un carton rouge au colombien, définitivement acteur principal de cette première mi-temps. A leur retour aux vestiaires, les Parisiens ont donc vu Hakimi et Dembélé, deux cadres essentiels, sortir sur blessure après avoir déjà perdu la semaine précédente Désiré Doué. Et tout cela en étant mené 2-0 au Parc des Princes par un Bayern qui fait très forte impression. 

Joao Neves, le but de l’espoir pour les Parisiens ?
Crédit : Le Parisien/Olivier Arandel

La seconde mi-temps est tactiquement beaucoup moins intéressante. Le PSG, en supériorité numérique, garde le ballon, 86% de possession et 19 tirs à 2 pour les parisiens sur ces 45 min. Pourtant pendant de longues minutes Paris tourne autour de la surface bavaroise sans parvenir à se créer d’immenses occasions. Les centres sont sans cesse repoussés par une charnière très vigilante et les frappes de loin sont très peu dangereuses pour Neuer. Le gardien allemand réalise quelques arrêts notamment sur Kvaratskhelia et Vitinha mais est globalement assez peu mis en grand danger. A la 73e, sur un énième centre de Lee, le parisien le plus dangereux dans cette mi temps, Joao Neves réalise un joli geste et propulse le ballon au fond des filets. Les parisiens ont ensuite encore du mal à se créer des grosses occasions et devront s’ils veulent une chance d’égaliser être cliniques à la moindre ouverture comme l’ont été les allemands. Et cette occasion d’égaliser vient à la 78e lorsque Lee trouve Zaïre Emery d’une superbe passe dans la surface. Malheureusement le titi parisien tente un piqué facilement stoppé par Neuer. Les critiques sur le jeune parisien trop “timide” depuis le début de la saison se font à nouveau ressentir sur cette action où il semble manquer de personnalité. Deux minutes après une tête de Neves sur un corner passe juste à côté du but et les parisiens commencent à se dire qu’ils risquent de regretter ces deux occasions manquées successives. Paris continue à pousser jusqu’au bout mais ne parvient pas à égaliser et quitte ce match avec des regrets au vu de la physionomie de ce second acte. 

Le match est donc séparé en deux actes distincts : la première période où le Bayern impose son jeu aux parisiens en se créant plusieurs très grosses occasions et en inscrivant deux buts. Puis la seconde mi-temps en infériorité mais où les bavarois démontrent leur solidité défensive, ce qui leur faisait défaut sur les saisons précédentes.

Marquinhos, en très grande difficulté face au pressing bavarois Crédit : P. Lahalle/L’Équipe

Des individualités qui déçoivent : 

Cette rencontre est également marquée par des performances individuelles décevantes de joueurs parisiens, qui sont pour beaucoup dans ce résultat. Le capitaine parisien Marquinhos est forcément le premier nom qui ressort. Il est entièrement fautif sur le second but qu’il offre à Luis Diaz. Lui qui avait justement repris confiance sous Luis Enrique après ses erreurs à répétition a commis hier une nouvelle bourde dans un match important. Il a également été à plusieurs reprises en difficulté face au pressing bavarois en première mi-temps, alors qu’il est habituellement très fiable à la relance. Attention pour lui à ce que ce match ne lui fasse pas ressortir de vieux démons qu’il semblait avoir définitivement mis derrière lui la saison passée. Néanmoins il n’est pas le seul fautif et c’est la défense parisienne dans sa globalité qui a eu beaucoup de mal en première mi temps. Autre déception sur ce match, et depuis quelques semaines : Bradley Barcola. Il a peiné à faire des différences et a lui aussi perdu plusieurs ballons dangereux dans sa moitié de terrain. Même en seconde période il a semblé très emprunté physiquement, provoquant très peu et cela s’est ressenti dans ses imprécisions techniques à répétition. Il rate une occasion importante lorsqu’il rate le ballon sur un centre parfait de Nuno Mendes. Après match, des informations sont sorties sur le fait qu’il jouerait avec des douleurs et a lui-même avoué, “L’enchaînement des matches fait mal, je commence à le ressentir. Ça commence à tirer ». En effet avec les nombreuses blessures en attaque, il a été très peu préservé et il est obligé de forcer sur son corps, ce qui se ressent dans ses performances.

Faut-il s’inquiéter pour le Paris Saint Germain ? 

Si le Bayern a très probablement été, en première période, la meilleure équipe sur le terrain, il ne faut pas non plus s’alarmer côté parisien. Sur le fond de jeu, le PSG a eu du mal face au pressing bavarois par séquence et l’a payé très cher mais a à certains moments réussi à produire des séquences collectives très intéressantes comme il en a l’habitude. Le Bayern a remporté ce rapport de force de manière claire, mais cela a aussi été permis par des défaillances individuelles parisiennes. Le Bayern quant à lui peut se servir de cette première mi-temps comme référence face à une des meilleures équipes d’Europe. La défense munichoise à l’image d’Upamecano auteur d’une performance, et d’une saison, de très haute volée, a également fait forte impression et annihilé une grande partie des velléités offensives parisiennes. Le constat est clair, la meilleure équipe à 11 contre 11 a été le Bayern, mais Paris aurait pu avec plus de réalisme arracher un match nul voire une victoire et ainsi faire oublier cette première période. 

Ce qui semble être le plus inquiétant pour les parisiens, ce sont les blessures. Le club francilien devra faire pendant plusieurs mois sans Hakimi, Doué et Dembélé. Les limites de l’effectif parisien risquent de se faire sentir notamment l’absence d’un autre latéral droit. Offensivement, si Kang In Lee a sûrement été le meilleur parisien et réalise un début de saison très satisfaisant, les absences de deux titulaires sont loin d’être anodines. Le mercato hivernal pourrait peut-être venir combler certains manques, mais en attendant, le club parisien devra comme depuis le début de saison bricoler. Contrairement à la saison passée, il sera donc impossible de voir le 11 majeur parisien au complet avant un bon moment, et la production collective en sera obligatoirement impactée. A voir désormais les gravités des blessures d’Hakimi et de Dembélé qui pourraient avoir une incidence majeure sur la suite de cette saison.

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