Sur ses cinq dernières confrontations, le Réal Madrid n’a pas remporté un match face à l’Atletico Madrid. Cette après- midi, c’était l’occasion pour l’équipe de Xabi Alonso de mettre fin à cette série négative et en parallèle de poursuivre son début de saison parfait. Mais au terme d’un derby complètement fou, ce sont les Colchoneros qui s’imposent en écrasant leur voisins 5-2.
L’Atletico Madrid entame parfaitement son match. Les hommes de Diego Simeone appliquent une énorme intensité, proposent beaucoup de courses et maintiennent un pressing constant au milieu de terrain. Poussés par un stade Metropolitano en feu, les Colchoneros menés par un Giuliano Simeone galvanisé trouvent le chemin des filets à la 13e minute. Après de nombreuses actions, la défense du Réal Madrid finit par céder suite à un centre dans la surface de Simeone. Robin le Normand surgit et marque de la tête. Ce but s’inscrit logiquement dans le cours du jeu, suite à la domination asphyxiante de l’Atletico Madrid. Dans le premier quart d’heure le Réal Madrid est incapable de produire quoi que ce soit. Bellingham qui revient de blessure n’arrive pas à se mettre dans le rythme de la partie, Vincius ne touche pas un ballon et la défense est trop passive. Sur le but, le marquage est trop laxiste. Le seul qui se sauve est Arda Güler, le Turc parvient à ressortir des ballons et à connecter le milieu à l’attaque du Réal Madrid.
Le Réal reprend le contrôle
Même malmené le Réal Madrid reste le Réal Madrid. Il peut suffire d’une occasion pour les remettre dans le match. A la 25e minute de jeu, Arda Güler combine avec Mbappé et lance parfaitement le Français face au but. D’une finition chirurgicale, l’ancien Parisien bat Oblak sur son second poteau et permet donc à son équipe de recoller au score. Ce but remet sur les rails les Merengues. Pendant 10 minutes ce sont eux qui gardent le ballon, l’Atletico opte pour une stratégie attentiste. Stratégie qui ne paye pas puisqu’à la 36eminute de jeu ils concèdent un second but. Lancé sur son couloir gauche, Vinicius fait des ravages dans la défense adverse et sert Arda Güler dans la surface qui marque sur reprise de volée. D’abord passeur puis buteur, le Turc réalise une mi-temps parfaite, où il est de loin le meilleur joueur de son équipe. En l’espace de 10 minutes les hommes de Xabi Alonso renversent leur adversaire et climatisent le stade.

Une fin de mi-temps folle
En réaction au but du Réal, l’Atletico pousse beaucoup. Alvarez plutôt discret jusqu’à présent, dégaine une frappe lointaine qui s’écrase sur le poteau de Courtois. Ce coup de frayeur ne sera pas le dernier pour le Réal Madrid. Sur un centre, Clément Lenglet marque un but de… la main. Une faute très flagrante qui vaudra logiquement l’annulation du but. Cela témoigne toutefois de la fébrilité défensive du Réal Madrid en cette fin de mi-temps. Sur un autre centre quelques minutes plus tard, Alexandre Sorloth vient égaliser de la tête. Et une nouvelle fois la défense merengue n’est pas exempt de tous reproches. Carreras et Huijsen ne communiquent pas sur le marquage, l’attaquant Norvégien se retrouve seul et bat Courtois.
Une seconde mi-temps à sens unique
Au retour des vestiaires le schéma du début de match se répète. L’Atletico impose son rythme et empêche le Réal d’exister. Dépassés par l’intensité, les hommes d’Alonso commettent beaucoup de fautes. À la 51eminute, Arda Güler jusqu’à présent irréprochable commet une grossière faute dans la surface. Un pied haut qui dégage d’abord le ballon certes, mais qui vient surtout percuter au visage Nico Gonzalez. L’arbitre désigne le point de pénalty et c’est Alvarez qui se présente face à Courtois.
Un face à face qui a marqué la saison passée puisqu’en 1/8 de finale de la Ligue des Champions l’Argentin s’était vu annulé son pénalty lors de la séance de tir au but suite à une glissade. Une décision injuste qu’il aura à cœur d’oublier. Cette fois ci il ne tremble pas et fusille Courtois. 3-2 pour l’Atletico.

Malgré leur avantage les Colchoneros maintiennent leur domination. Après son triplé face au Rayo Vallecano mercredi, Julian Alvarez mène de nouveau les siens vers un nouveau succès. L’Argentin est étincelant, il est d’une justesse technique presque inégalée dans le monde. Redoutable finisseur, il est également capable d’apporter le danger par la passe, la vitesse ou le dribble. Il met la défense du Réal aux abois. C’est l’attaquant parfait pour le cholismo, cette philosophie de jeu où l’exigence et l’intensité sont les maitres mots. Il ne faut rien concéder et être intraitable à chaque occasion. Et cela, Alvarez l’a très bien compris. À la 63e minute il doit tirer un coup franc très dangereux. L’Argentin frappe ce coup franc en pleine lucarne, Courtois de nouveau battu et l’Atletico s’envole grâce à son prodige Alvarez.
La manita signée Griezmann
Xabi Alonso tente désormais le tout pour le tout. Il fait entrer le jeune buteur Gonzalo Garcia à la place de Huijsen. Ses joueurs vont pousser mais rien de suffisant pour faire sauter le verrou Colchoneros. Résignés, ils vont faire tourner le ballon en fin de match en attendant le coup de sifflet final. Mais c’était sans compter sur le manque d’application de Valverde sur une passe dans l’axe, bien trop molle interceptée par Alex Baena. L’Espagnol se projette vers le but et sert Antoine Griezmann qui conclut sans soucis l’action. Le Français surprend Courtois en finissant du pied droit plutôt que du gauche. Ça fait 5-2 pour l’Atletico Madrid. Les Merengue s’inclinent pour la première fois de la saison. Pour l’Atletico Madrid, après un début de saison compliqué, cette victoire en manita dans le derby est sûrement la meilleur manière de se relancer.

Je viens de lire ton article d’hier sur le match des Colchoneros contre le Réal. Brzvo