Cette 6e journée de Ligue 1 était très attendue, pour les nombreux chocs et matchs à enjeux qu’elle réunissait, à tous les échelons du classement. Et les spectateurs n’ont pas été déçus, ces différentes rencontres ont une nouvelle fois distribuées leur lot d’enseignements, de surprises et de désillusions. Retour sur les cinqs moments qu’il ne fallait pas rater en ce dernier weekend de Ligue 1 avant la trêve internationale :
Marseille s’impose au mental à la Meinau :
Après sa victoire au Vélodrome dans le Classique, l’OM se déplaçait ce vendredi 26/09 à la Meinau, dans un match qui s’annonçait difficile. Et la rencontre a tenu ses promesses. La première mi-temps est assez équilibrée et les deux équipes se procurent des occasions d’ouvrir le score. Les 45 premières minutes sont également marquées par de nombreuses fautes et une tension qui montent petit à petit dans la rencontre. Au retour des vestiaires, les changements mis en place par Liam Rosenior ont pour effet de bousculer cette équipe Marseillaise, notamment en contre attaque. C’est ainsi que le RCSA ouvre le score par l’intermédiaire de Ouattara entré en jeu à la pause. Mais l’OM fort de son récent exploit au début de la semaine ne doute pas et les occasions se succèdent, notamment pour Gouiri qui n’arrive pas à concrétiser et laisse sa place à Aubameyang à la 58e minute. Marseille continue de joueur son jeu, et à un quart d’heure de la fin, le Gabonais poursuit son action après sa frappe repoussée par Mike Penders, et tacle pour pousser le ballon dans le but vide. Les Marseillais galvanisés par cette égalisation continuent à pousser et finissent par arracher la victoire dans le temps additionnel par l’intermédiaire de Amir Murillo. Deux victoires dans la douleur la même semaine, et l’OM se replace au classement, de quoi rendre les supporters marseillais très heureux. Aux olympiens désormais de continuer sur cette lancée, d’autant que le mois d’octobre sera l’occasion de prendre des points en Ligue 1 et en Ligue des Champions face à des adversaires plus faibles.
Monaco perd des points à Lorient et peine à convaincre :
Même si comptablement, la situation n’est pas alarmante, le début de saison de l’As Monaco est dans le jeu très laborieux. Et depuis la claque infligée par Bruges, cela se ressent dans les résultats. Ce weekend encore, l’ASM a perdu face au promu lorientais à l’éxterieur. Evidemment, le carton rouge de tilo Kehrer est pour beaucoup dans ce résultat mais le constat reste le même, Monaco a énormément de mal à convaincre ces dernières semaines et ne parvient pas à progresser. L’infériorité numérique est certes un énorme désavantage, mais quand on voit ce qu’a été capable de faire Lens dimanche, on est en droit d’en attendre plus de Monaco face à Lorient, même réduit à 10. L’effectif monégasque est également très touché par les blessures, mais cela ne doit pas être une excuse. En effet le board monégasque avait connaissance de la fragilité de certains joueurs, tels que Golovin et Zakaria et a décidé de ne pas recruter pour les remplacer et les arrivées de Paul Pogba et Ansu Fati ne viennent pas ajouter de la fiabilité à cet effectif. Le mercato estival raté par l’ASM est en train de se faire ressentir encore plus tôt que prévu dans la saison, attention à ne pas trop perdre de temps et de points, d’autant que Monaco va devoir affronter dans les prochaines semaines Manchester City et Tottenham, avec entre les deux matchs le derby face à l’OGC Nice. Autre facteur de doute dans la principauté, Adolf Hutter est assez décrié, les fans monégasques mettent notamment en avant une équipe qui stagne depuis l’arrivée du coach Autrichien. Le contexte monégasque fait qu’on ne parle que très peu de ce club, qui n’est pas le plus vendeur, mais l’un des clubs les plus historiques du championnat pourrait connaitre une saison bien plus compliquée que prévu.

Le Paris Saint Germain, même décimé, rester leader :
Samedi soir, le champion de France se présentait déjà contre Auxerre avec de nombreuses absences, auxquelles sont venues s’ajouter au cours du match Vitinha et Kvaratskhelia. Malgré cet effectif remodelé, le leader du championnat s’est tranquillement imposé face à Auxerre, qui aura peu vu le jour durant la rencontre. Les parisiens ouvrent le score avec le premier but de Zabarnyi sous ses nouvelles couleurs à la suite d’un coup de pied arrêté. Puis, en seconde période, son compère de charnière vient inscrire le deuxième but d’une tête parfaitement placée à nouveau sur coup de pied arrêté. Mais cette rencontre était plutôt anecdotique pour le club francilien qui avait déjà la tête au match contre le FC Barcelone, ce mercredi 1er octobre. Si le PSG a pu faire souffler certains de ses cadres, les alertes de Vitinha et Kvaratskhelia ont de quoi inquiéter. L’autre événement de la soirée, au Parc des Princes, c’était la cérémonie pour célébrer le Ballon d’Or d’Ousmane Dembélé. Cette cérémonie a sonné comme l’ultime moment pour fêter la saison historique qu’a réussi le Paris Saint Germain, outre le ballon d’or les parisiens célébraient aussi le trophée d’entraîneur de l’année de Luis Enrique et de club de l’année. Désormais tout cela relève du passé, et le club semble tourné vers ses nouveaux objectifs, réitérer les exploits de la saison passée et aller chercher la deuxième étoile. Mais tout cela se devait de démarrer par une victoire contre Auxerre, mission réussie et même très réussie avec l’intégration de deux nouveaux titis très prometteurs à cet effectif parisien, Quentin Ndjantou (18 ans) et Mathis Jangeal (17 ans).
Lyon prend 3 points à Lille en continue son excellent début de saison :
Personne n’aurait pu prévoir qu’au bout de 6 journées l’OL serait au coude à coude avec le PSG, après avoir déja joué Lens, Marseille, Rennes et Lille. Et pourtant, c’est le cas pour les lyonnais qui sont en prime la meilleur défense du championnat avec 5 clean sheets en 6 rencontres de Ligue 1. Cette équipe lyonnaise fait avec les moyens du bord, ce dimanche encore ils s’en sortent très bien avec cette victoire 1-0 à Pierre Mauroy, 5e victoire sur ce score dejà cette saison, tant les lillois ont multiplié en seconde période les occasions sur le but de Dominik Greif. Le Slovaque a d’ailleurs réalisé un match de haute volée, tout comme la défense lyonnaise au global, à l’image de Moussa Niakhaté dont le début de saison est excellent et fait de lui l’un des tous meilleurs du championnats. Cette solidité défensive et cette solidarité de tous les joueurs lyonnais pour garder le score à tout prix, est d’autant plus belle au vu du contexte lyonnais. L’effectif est pour des raisons économiques et extra sportives très limité, et Paulo Fonseca doit bricoler avec ce qu’il a entre les mains, ce qu’il fait de manière optimale. L’identité de son équipe est d’être solide défensivement en premier lieu, mais le dépassement de fonction est aussi très important, à l’image de ce milieu de terrain Tolisso, Tessmann et Morton qui représentent une grande partie des buts lyonnais, et qui viennent compenser l’absence de numéro neuf titularisé, Satriano n’étant qu’une solution de rechange. En outre, l’OL va connaitre un mois d’octobre sur le papier beaucoup plus abordable qui pourra permettre de reposer certains des cadres, même si les options sont encore une fois limitées. Quant à Lille, leur adversaire du weekend, le club vient d’enchainer deux défaites de suite en championnat. Maintenant, pas de quoi s’allarmer pour le club nordique qui a encore montré contre Lyon de belles choses et est tombé sur un gardien infranchissable. Attention tout de même à ne pas trop laisser de points en route dans cette course à l’Europe qui s’annonce encore très serrée entre plusieurs clubs.

Des Lensois héroïques arrachent le nul à Rennes :
Le choc du dimanche soir se déroulait cette semaine en Bretagne pour les retrouvailles entre les anciens collègues, Pierre Sage et Habib Beye. Et malgré le score nul et vierge, il est clair que l’ancien coach lyonnais a remporté la bataille tactique et psychologique face au franco-sénégalais. Le match a pourtant démarré au bout d’a peine une minute par un fait de jeu très important, l’exclusion de Jonathan Gradit qui a fauché Seko Fofana qui partait au but. Le match s’annonçait donc d’entrée très compliqué pour Lens qui allait jouer toute la rencontre à 10. Pourtant, Rennes a en première mi-temps eu beaucoup de mal à imposer son jeu aux lensois qui se sont avérés beaucoup plus dangereux, à l’image des latéraux Aguilar et Udol qui n’ont cessés de se projeter malgré les tâches défensives qu’ils devaient remplir. L’entrée d’Al-Taamari à la place de Djaoui Cissé au bout d’une demi-heure n’a pas réellement modifié ce rapport de force. En seconde période, le même problème s’est fait ressentir côté rennais, la difficulté à trouver des espaces, à combiner et le manque cruel de créativité face à ce bloc lensois. Les joueurs censés apporter ce surplus de créativité, tels que Ludovic Blas ou Seko Fofana ont été très discrets, et c’est encore Lens qui s’est procurée les meilleures actions avec Thomasson ou encore Thauvin. Au fur et à mesure de la rencontre, les offensives lensoises se sont fait plus rares, mais les rennais ne se sont pour autant pas réellement faits plus dangereux. Esteban Lepaul a cru en fin de match inscrire un somptueux geste acrobatique, mais c’était sans compter sur les réflexes du jeune Robin Risser auteur encore d’un match très réussi et qui confirme les espoirs placés en lui en ce début de saison. Le Stade Rennais peine à montrer ce dont il est capable en ce début de saison, tant le niveau de jeu change d’un match à l’autre, et tant les contextes de rencontre sont particuliers, 4 de leurs 6 matchs se sont finis avec au moins un carton rouge. Pour Lens, ce match s’inscrit dans la continuité de la victoire dans le derby du nord avec les mêmes ingrédients de solidité et de jeu direct très bien maitrisé. Pierre Sage semble avoir trouver ce qu’il veut faire de cette équipe qui montre de belles promesses et s’affirme comme un candidat très sérieux à l’Europe.
