Manchester City a donné une leçon de football à Liverpool, remportant la rencontre 3-0 hier après-midi. Les Citizens, menés par un Doku des grands soirs, ont maîtrisé le match de bout en bout. À l’inverse, les Reds sont retombés dans leurs travers. Liverpool a de nouveau connu des difficultés défensives et dans la construction du jeu. Cette victoire place Manchester City comme un concurrent solide à Arsenal pour le titre.
Un modèle de football
Manchester City a dominé Liverpool à tous les niveaux, tant sur le plan offensif que défensif. Les Citizens ont parfaitement débuté la rencontre en gênant les ressorties de balle des Reds. Les hommes de Guardiola, dont c’était le 1000ᵉ match en carrière, ont neutralisé Liverpool en cadenassant le milieu de terrain. Leur pressing a été exécuté à la perfection et ils ont intelligemment gêné les sorties de balle adverses. Cela a permis à City de récupérer beaucoup de ballons, ensuite exploités en attaque. Man City a géré tout au long de la rencontre en dictant le tempo du match et personne ne s’est affolé après le penalty raté de Haaland (10ᵉ min). Le Norvégien s’est ensuite rattrapé à la 29ᵉ minute en dominant Konaté dans les airs avant que Nico Gonzalez ne conclût une mi-temps dominée de bout en bout d’une frappe de l’extérieur de la surface, déviée par Van Dijk. Enfin, Jérémy Doku, remuant tout du long, a crucifié Liverpool d’un enchaînement de grande classe, enterrant définitivement les espoirs des Reds à la 63ᵉ minute.
L’ailier belge a littéralement porté l’attaque, auteur d’une performance de très haut vol. Il a martyrisé le pauvre Bradley, incapable de le contenir, tout comme le reste de l’équipe. Il a multiplié les dribbles, éliminant systématiquement son vis-à-vis avec sa vitesse et sa technique dévastatrice. Il termine le match sous les ovations de l’Etihad Stadium avec un penalty provoqué et un but somptueux pour conclure sa prestation.

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Ce qui choque, c’est la différence de contrôle entre les deux équipes. Là où Liverpool a été incapable de produire du jeu, Manchester City, eux, ont su exploiter les faiblesses en transition des Reds, sans pour autant s’exposer aux contres. La solidité défensive de City sur le match était impressionnante, avec un Ruben Dias une nouvelle fois régnant. L’international portugais a d’ailleurs sauvé les siens d’un tacle salvateur, empêchant Salah de faire la différence face à Donnarumma. Tout comme le jeune Nico O’Reilly, désormais titulaire indiscutable, qui a muselé Salah pendant 90 minutes. Les Citizens ont su garder leur cage inviolée même lors du seul temps fort des Reds en fin de match. Une performance remarquable qui montre l’évolution défensive de l’équipe par rapport à l’année dernière. Rodri est blessé et a du mal à revenir à son niveau de Ballon d’Or, mais ce n’est pas un problème depuis que Nico Gonzalez performe à ce niveau. L’Espagnol se fait remarquer en ce début de saison alors qu’il avait eu du mal à s’adapter après un transfert à hauteur de 60 M€ à l’hiver 2025. Il reprend petit à petit le rôle essentiel dans le système de Guardiola de numéro 6. Avec cette victoire et les résultats récents, Manchester City revient au premier plan en Angleterre après une saison de transition.
Liverpool rechute
Liverpool est très loin d’avoir réglé tous ses problèmes et ce match en a été l’illustration. Le club de la Mersey a proposé une bien triste performance et s’est fait marcher dessus. Ils ont été dans l’incapacité de contrer le très bon pressing des Citizens qui les ont étouffés. Les deux centraux, n’arrivant pas à trouver un des milieux pour faire la passerelle entre la défense et l’attaque, ont dû se résigner à envoyer de longs ballons, sans grand succès. La défense a une nouvelle fois fait preuve d’une grande friabilité, à l’image de la mésentente entre Konaté et Bradley qui a entraîné le penalty. L’international français, encore lui, se fait ensuite prendre dans les airs sur le 1er but. Pour compléter cette prestation défensive désastreuse, les Reds ont trouvé bon de ne pas sortir sur le porteur du ballon sur les 2ᵉ et 3ᵉ buts. Une liberté octroyée que les Citizens ont parfaitement exploitée.

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Les offensifs ont déçu, à l’image de Mo Salah qui s’est retrouvé plusieurs fois en bonne position mais n’a pas su conclure (79ᵉ) ou faire la différence face à O’Reilly. L’Égyptien prend plus de place dans le jeu depuis 4 matchs mais ce n’est pas suffisant. Les transitions offensives ont pêché surtout à cause du temps pris par chaque joueur pour prendre une décision. Systématiquement, ils prenaient 2 secondes de trop et perdaient le ballon, ce qui montre les problèmes d’automatismes entre les anciens et les nouveaux. Pour ne rien arranger à cette pauvreté offensive, Arne Slot a clairement manqué son coaching. Ses changements n’ont eu aucun impact et certains sont très questionnables. Alors mené 2-0, il sort Ekitiké pour Gakpo, plaçant Wirtz en faux neuf, une position où il ne s’est absolument pas épanoui jusqu’à maintenant. Il a ensuite préféré faire entrer Joe Gomez, défenseur droit, plutôt qu’Alexander Isak alors que les Reds perdaient 3-0. Une décision incompréhensible, tout comme le temps qu’il a attendu pour faire rentrer Chiesa (82ᵉ).
Cette rencontre illustre à merveille la différence de dynamique entre les deux équipes. Les Reds s’enlisent dans le milieu de tableau, là où Manchester City s’affirme en tant que principal concurrent d’Arsenal pour la quête du titre en Premier League.
